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Commentaire d’oeuvre

Vue de la rue qui remonte vers l’actuelle Place des Artistes jouxtant l’arcade, s.d., coll. particulière, Suisse
C.C. Olsommer, Ancolies, 27 mai 1903, aquarelle et encre de Chine sur papier, musée Olsommer, Veyras
Olsommer, sa femme Veska et sa fille Lor dans les ruelles du vieux village de Veyras, vers 1925, musée Olsommer, Veyras

Je viens de faire une promenade par les prés nocturnes, dans l’air humide et froid qui sent la neige, loin du village endormi dans les arbres […] Seules quelques branches basses que je frôle en passant, me parlent, comme de vieilles personnes figées dans le secret. Des branches pleines de passé, pleines d’âme douloureuse, tourmentée, cristallisée ; des branches qui ont la forme expressive de mon Rêve ! Et tout l’arbre semble écouter, quand je leur confie mon âme qui leur ressemble tant.

Charles Clos Olsommer, Carnets intimes (extrait), 1928, Musée Olsommer, Veyras

C.C. Olsommer, Flûtiste aux oiseaux bleus, années 30, sépia et aquarelle, Musée Olsommer, Veyras

Ci-dessus : C.C. Olsommer, Flûtiste aux oiseaux bleus, années 30, sépia et aquarelle, Musée Olsommer, Veyras

Ci-contre : Olsommer près des pyramides d’Euseigne en Valais, années 20, Musée Olsommer, Veyras

Olsommer près des pyramides d’Euseigne en Valais, années 20, Musée Olsommer, Veyras

C.C. Olsommer, Carnets intimes (extrait), 11 juillet 1938, Musée Olsommer, Veyras

C.C. Olsommer, Le soir précieux, années 10, encre de Chine sur papier, Musée Olsommer, Veyras

C.C. Olsommer, Le soir précieux, années 10, encre de Chine sur papier, Musée Olsommer, Veyras

Il faut entrer dans ces curieux « Paysages d’imagination » qui sont l’autre face du talent du peintre. […] Voici des voiles d’abstrait, d’abstrait par le rêve. Les arcs-en-ciel brouillés dans les flaques d’eau que nous remarquions, enfant, le peintre les retrouve. C’est sa petite magie.

Maurice Chappaz, « C.C. Olsommer le conteur »,dans : Treize étoiles, 1967, 11, p. 56-57

C.C. Olsommer, Paysage imaginaire, années 50, brou de noix, aquarelle et or sur papier, Musée Olsommer, Veyras

C.C. Olsommer, Paysage imaginaire, années 50, brou de noix, aquarelle et or sur papier, Musée Olsommer, Veyras

Jeu de piste

En validant cette étape, tu obtiendras une des 16 parties du tableau final qui te permettra de participer au tirage au sort !

La nature transfigurée

À la Chaux-de-Fonds, puis à Munich, Olsommer se forme aux nuances de l’Art nouveau. Il apprend le dessin d’observation directe de la nature, puis la stylisation des formes pour en accroître l’efficacité décorative.

Après ses années d’études, même s’il croque des vues du Valais, c’est moins le rendu réaliste de la nature qui intéresse l’artiste que sa portée symbolique, à forte coloration mystique. Les paysages dépouillés de la région font écho à son goût pour l’ascèse, dans une pénétration réciproque. En 1912, il écrit : « Il émane de ce pays un grand charme d’austérité, une grande âme de force, d’amertume et d’harmonieuse rudesse. Tout y est fort, plein de sève, amer et royal. »