Étape 1
Maison - Musée C.C. Olsommer
C.C. Olsommer (1973). Actualités artistiques [Émission TV, extrait]. RTS
Je n’ai connu que la silhouette du peintre, sa démarche futée, un brin indolente mais très observatrice, son allure mi-curiste, mi-touriste du début du siècle. Il longeait, sac au dos, tous les chemins de terre et de buissons, le regard bleu arrêté et lointain à la fois. Il flânait dans le bourg. Proférait, tenant du mage et du paysan, une brève sentence sur le temps et la vie […] Le peintre était une chouette diurne : son visage ridé, fureteur, inquiet et savant de l’étrange, s’encadrait dans les ramures.
Maurice Chappaz, C.C. Olsommer. Peintre. [Introductions : Maurice Chappaz « La Caverne intérieure », Romain Goldron et André Marcel, editions de La Matze, 1975 (Peintres de chez nous)
C’était une arche bohémienne et malicieuse, balancée par les prières, avec des esquisses d’icônes à la bulgare et des automnes valaisans.
CHAPPAZ, Maurice, Journal intime d’un pays, Editions de la revue Conférence, Paris, 2011
Jeu de piste
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Un peintre symboliste et Art nouveau
Neuchâtelois, Olsommer (1883-1966) fréquente l’Ecole d’art de la Chaux-de-Fonds avec comme professeur C. L’Eplattenier, l’initiateur du Style sapin. En 1902, il part se former à Munich, l’un des grands centres de l’Art nouveau en Europe. En 1904, le futur “peintre de la figure humaine” s’inscrit à l’Ecole des beaux-arts de Genève. Il y fait la connaissance d’une étudiante bulgare, Wessela Monéva (Veska), qui devient son épouse. Femme plurielle, la mère de ses cinq enfants marque de son empreinte le travail de l’artiste. Le couple s’installe à Veyras en 1912, dans la maison-atelier qui deviendra musée. Olsommer y trouve un lieu où créer à l’abri du tumulte du monde mais aussi d’une certaine émulation artistique. Il obtient sa 3ème bourse fédérale en 1913. Infatigable marcheur, il sillonne le Valais en quête de sa géographie intérieure. Comme une veine souterraine, les questions métaphysiques irriguent son oeuvre symboliste. A sa mort, sa production sera largement diffusée auprès du public.
Le saviez-vous ?
Sur le support, Olsommer utilise souvent plusieurs médiums afin d’obtenir des effets complémentaires. Il privilégie les techniques du dessin telles que le pastel, la sanguine, le fusain, l’encre de Chine, la sépia ou le brou de noix, qu’il rehausse parfois de poudres dorées ou cuivrées.
Il préfère aussi l’aquarelle, la gouache ou la tempera à la peinture à l’huile, qu’il juge clinquante et à propos de laquelle il écrit dans ses carnets intimes en 1914 : « Combien ce qui est mat est plus noble que ce qui brille. »