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Marie-Noëlle Guex, Gérard de Palézieux, un regard hors du temps, 1998, Médiathèque Valais – Martigny

Marie-Noëlle Guex, Gérard de Palézieux, un regard hors du temps, 1998, Médiathèque Valais – Martigny

Les petits pruneaux osseux du plateau de Muzot, l’odeur du foin, la neige dans les forêts de Chandolin, à la fin mars avec les aiguilles de mélèze. Je repense à cette fin de journée des années 50, je t’accompagnais jusqu’au bas de Niouc, et ensuite tu as disparu dans le brouillard, à peaux de phoque, sur le sentier pour monter au chalet. Il reste des sensations, tes textes, et de moi quelques images, ce sont des signes des rêves. Le jour de Noël, en descendant de la chapelle Ste-Marguerite au-dessus de Planige, on a découvert un tout petit grillon, sautillant sur le sentier, et qui donne envie de continuer, d’être témoin de ce qu’on aime.

Lettre de G. de Palézieux à M. Chappaz du 5 novembre 2001, ALS, Berne

Jeu de piste

En validant cette étape, tu obtiendras une des 16 parties du tableau final qui te permettra de participer au tirage au sort !

Fruits, fleurs, vases, pots, paniers, bouteilles ou contenants divers… Palézieux organise ses natures mortes en les disposant sur un support comme dans ces 3 exemples.
Saurais-tu réaliser une nature morte en 3 dimensions avec les objets que tu trouves autour de toi à l’instant ?

Envoie la photo de ta nature morte afin qu’elle soit publiée sur le site de la Flânerie des artistes !

Une attention sensible à la beauté du monde

Né à Vevey, Gérard de Palézieux (1919-2012) s’inscrit à 16 ans à l’École cantonale d’art de Lausanne mais, insatisfait, c’est ailleurs qu’il puise ses modèles. Dès 1939, il séjourne à l’Académie de Florence où il s’initie à l’art des Primitifs italiens et découvre la peinture méditative de Giorgio Morandi, qui le marque d’une empreinte durable. A son retour en Suisse en 1943, il s’installe à Veyras avec son épouse dans la maison de village qu’il ne quittera plus, sauf pour les voyages vers l’Italie et, dès 1960, près de Grignan, chez son ami le poète Philippe Jaccottet. Durant ces années, il peint et grave des œuvres à caractère classique. Dès 1969, sur les conseils d’Albert Chavaz, Palézieux s’initie à l’aquarelle et à ses effets de transparence, un rendu qu’il retrouvera plus tard avec les techniques de l’aquatinte et du vernis mou.

Paysages, natures mortes ou scènes d’intérieurs, ses œuvres restituent de manière subtile le bruit du monde et permettent à qui les contemple de ressentir les vibrations du temps qui glisse sur les choses.

Le saviez-vous ?

Palézieux développe une activité d’artiste, mais aussi de collectionneur. Il éprouve le besoin de mettre son regard à l’épreuve des grands maîtres qu’il admire et dont il collectionne les estampes.

Parmi eux, Lorrain, Canaletto et Degas sont des références auxquelles il se mesure et qui lui permettent de progresser dans sa pratique de la gravure.